Les traitements de médecin morphologue et anti-âge nécessitant une éviction
Publié le 21 décembre 2021
L’un des grands avantages de la médecine morphologique et anti-âge sur la chirurgie esthétique réside dans le peu de précautions à prendre après l’acte, à cause d’effets secondaires très faibles. Certains traitements nécessitent toutefois une éviction sociale ou une éviction solaire. Découvrez lesquels et pourquoi.
Qu’est-ce que l’éviction en Médecine morphologique et anti-âge ?
Si l’on s’en tient au dictionnaire, l’éviction est la perte d’un droit, faisant qu’une personne doit y renoncer. En esthétique médicale, cette éviction est toujours temporaire et correspond à des précautions liées au traitement réalisé.
On en distingue principalement deux : l’éviction sociale et l’éviction solaire.
Eviction socio-professionnelle en esthétique médicale
L’éviction sociale impose durant quelques temps de réduire ses contacts, notamment dans le cadre professionnel. Elle est nécessaire quand le visage va être marqué par des lésions temporaires et passagères, qu’il est disgracieux d’exposer aux autres.
Si la chirurgie esthétique peut occasionner des bleus et des œdèmes marqués, ces derniers sont souvent très discrets en esthétique médicale : ainsi, les injections d’acide hyaluronique ou de toxine botulique peuvent occasionner de petites ecchymoses. Comme il est aisé de les dissimuler (maquillage, fond de teint), aucune éviction sociale n’est alors nécessaire.
En revanche, d’autres soins d’esthétique médicale peuvent entraîner une réaction inflammatoire plus marquée, avec par exemple une peau qui pèle ou des croûtes qui se forment : il est alors conseillé de pratiquer une éviction sociale de quelques jours, car le visage peut impressionner les gens que vous rencontrez. C’est le cas notamment du peeling moyen ou des lasers ablatifs, type laser CO².
Éviction solaire lors d’un traitement d’esthétique médicale
L’éviction solaire suppose d’éviter l’exposition au soleil durant quelques jours ou quelques semaines, pour protéger votre peau après un traitement d’esthétique médicale. C’est le cas notamment après des traitements au laser, car il y un risque de voir l’activité des mélanocytes repartir de plus belle. Ces cellules, qui synthétisent la mélanine, pourraient alors former des traces pigmentées foncées très inesthétiques, ou de fortes rougeurs.
Notez que l’exposition au soleil peut être aussi déconseillée avant certain actes d’esthétique médicale :
- Un érythème solaire (coup de soleil) augmente légèrement le risque de saignements et donc de bleus sur toutes les techniques d’injections ;
- Une peau bronzée est toujours délicate à traiter avec certains lasers avec un risque de brûlure.
C’est pourquoi les mauvais jours sont la période idéale pour se refaire une beauté en esthétique médicale. Et si une éviction professionnelle est nécessaire, le mieux est alors de le faire avant les vacances de fin d’année ou d’hiver !
Une peau qui se régénère fortement : l’éviction sociale
L’éviction sociale est nécessaire pour tous les traitements où votre visage présente des lésions marquées mais temporaires, difficiles à montrer aux autres, en dehors d’un cercle intime restreint.
Le principe : pourquoi une éviction socio-professionnelle ?
Pour rajeunir la peau, certains traitements d’esthétique médicale vont tabler sur le renouvellement naturel de celle-ci. Pour cela, il est parfois nécessaire de détruire les couches superficielles de l’épiderme pour redonner une peau plus belle et plus jeune.
Mais cette réjuvénation épidermo-dermique a pour point de départ une réaction inflammatoire avec des rougeurs, une desquamation marquée de l’épiderme (la peau pèle) et parfois des sécrétions inflammatoires de type sérosités, aboutissant à la formation de petites croûtes ou croutelles.
Cette desquamation importance (comme un gros coup de soleil) ou ces croûtes imposent donc une éviction socio-professionnelle.
Les techniques nécessitant une éviction sociale en esthétique médicale
Toutes les techniques visant à détruire l’épiderme jusqu’au derme vont entraîner ce type de réaction :
- Le peeling TCA ou peeling moyen, où l’épiderme est détruit par application d’un produit acide type acide trichloro-acétique ;
- Les lasers ablatifs, qui abrasent les premières couches de la peau, comme le laser CO².
La durée de l’éviction sociale
La durée de régénération cutanée dépend de l’importance du tissu à régénérer, liée à la profondeur des tissus détruits et leur étendue.
Pour une destruction de l’épiderme et du derme superficiel, une éviction d’une semaine est le plus souvent nécessaire. Elle est souvent réduite par l’utilisation le lampes LEDs.
Elle serait beaucoup plus longue sur un peeling profond qui touche le derme profond, au moins 3 semaines, expliquant qu’on ait délaissé cette méthode.
Un laser ablatif fractionné permet de cibler en profondeur, mais de laser beaucoup moins de tissus, le fractionnement agissant comme un « tamis » : le temps de récupération s’en trouve ainsi considérablement réduit, avec moins d’effets secondaires et moins d’éviction sociale.
Une peau qu’on éclaircit : l’éviction solaire
L’éviction solaire est nécessaire dès que les UV peuvent attaquer une peau fragilisée.
Le principe : pourquoi une éviction solaire ?
Pour détruire des taches de vieillesse, faire une épilation définitive ou effectuer un détatouage, l’énergie du laser va fractionner les pigments de mélanine, qui protègent la peau. Celle-ci est alors plus sensible aux effets délétères des rayons UV : en cas d’exposition poussée au soleil, votre peau va réagir par excès, avec dans un premier temps un érythème solaire, et dans un second temps une hyperpigmentation rebond (HPPI).
Les techniques nécessitant une éviction solaire en esthétique médicale
La plupart des méthodes utilisant un laser imposent une éviction solaire :
- Laser vasculaire pour faire disparaître les rougeurs et les télangiectasies ;
- Laser pigmentaire pour un photorajeunissement de la peau en faisant disparaître les taches solaires et les taches de vieillesse ; c’est le même type de laser qu’on utilise souvent pour enlever un tatouage ou faire une épilation laser (laser alexandrite). Ou pour l’IPL (lumière pulsée).
La durée de l’éviction solaire
Selon le type de laser et d’acte, il faut compter entre 2 à 4 semaines pour que la peau soit de nouveau bien protégée. Une protection solaire de type SP 50 est alors conseillée.
Alors cet hiver, n’allez pas faire bronzer votre peau au bout du monde, ce sera de toute manière impossible.
Profitez-en pour lui donner un coup d’éclat et de jeunesse sur Paris 8e !
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